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Nicolas Desbenoit / Sylvain Miraux AAP collaboratif 2022

Interview de Nicolas Desbenoit et de Sylvain Miraux (UMR5248 CBMN, UMR5536 CRMSB), lauréats de l'AAP "collaboratif" lancé en 2022 pour leur projet de recherche "Développement d’une Imagerie Multimodale Associant Imagerie par Résonnance Magnétique (MRI) et Spectrométrie de masse MALDI Appliquée à l’étude de la Régénération de tissus"

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Projet : "Développement d’une Imagerie Multimodale Associant Imagerie par Résonnance Magnétique (MRI) et Spectrométrie de masse MALDI Appliquée à l’étude de la Régénération de tissus"

 

- Quelle est l'origine de votre collaboration et la genèse de ce projet ?

Notre collaboration a été initiée dans le cadre des Grands Programmes de Recherche (GPR) de l’Université de Bordeaux en 2020. Ce projet, Frontiers of Life (FoL), comportait différents WPs dont un orienté sur les technologies innovantes pour adresser les problématiques biologiques liées à ce projet ambitieux. Malheureusement, différents axes de ce projet n’ont pas été financés, mais nous avons eu à cœur avec Sylvain de rendre cette collaboration concrète en répondant à l’AAP du Département STS. Grâce à cette initiative du Département, nous avons développé une approche innovante d’imagerie multimodale associant l’imagerie par Résonnance Magnétique (IRM) et l’imagerie par spectrométrie de masse (MALDI-MSI) appliquée à la régénération de tissu en collaboration avec Marlène Durand du CIC-IT. 

- Pourriez-vous nous décrire votre projet (Développement d’une Imagerie Multimodale Associant Imagerie par Résonnance Magnétique (MRI) et Spectrométrie de masse MALDI Appliquée à l’étude de la Régénération de tissus) soutenu par AAP en quelques mots et où en êtes-vous de votre projet et en quoi l'aide du département a pu vous aider à le démarrer ?

L’imagerie multimodale est une approche puissante pour combiner des informations provenant de plusieurs modalités. Elle implique plusieurs défis et verrous à lever en termes d'acquisition, de traitement des images ainsi que leur interprétation. L’IRM est informative sur la nature morphologique du tissu, tandis que la MALDI-MSI excelle dans la nature chimique du tissu. Outre la stratégie analytique à mettre en place, la stratégie computationnelle est cruciale pour l’extraction et la corrélation des données. De prime abord, nous avons appliqué cette approche sur un cerveau de souris afin d’optimiser la stratégie analytique, puis nous avons développé des outils computationnels en se focalisant sur le recalage, i.e. l’alignement spatial des images issues des deux modalités, ainsi qu’une analyse statistique (segmentation, analyse ROC, etc.). Cette première partie a été valorisée par une publication (https://doi.org/10.1007/978-3-031-48593-0_13). Nous poursuivons actuellement nos efforts afin d’appliquer cette stratégie à la régénération de tissu. 

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-  Une des identités et forces du département STS est l'interdisciplinarité, est-ce que vous pourriez nous en donner quelques exemples dans votre quotidien de recherche

L’interdisciplinarité est omniprésente dans notre quotidien, certes au sein du Département STS, mais aussi plus généralement au sein de l’Université de Bordeaux avec l’apparition en 2023 de l’AAP RIE lancé par la Dr. Nathalie Sans. Plus concrètement, à travers ce projet collaboratif du Département STS, nous avons initié une nouvelle collaboration avec Philippe Barthélémy de l’ARNA. Basé sur notre approche d’imagerie multimodale et toujours lié à notre problématique biologique, l’idée est d’injecter à notre modèle animal une substance organique synthétisée au sein de son équipe afin d’en évaluer l’impact sur le microenvironnement que ce soit par IRM ou MALDI-MSI.