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Olivia Kérourédan Lauréate AAP Nouvel entrant 2020

Interview d'Olivia Kérourédan, Maître de Conférences des Universités, Praticien Hospitalier, Responsable du Département "Dentisterie Restauratrice - Endodontie«  à l’UFR des Sciences Odontologiques de Bordeaux. Elle est rattachée à l’UMR 1026 - Bioingénierie Tissulaire (BioTis). C’est la lauréate de l’AAP « nouvel entrant » en 2020

Publiée le

Olivia Kérourédan

- Pourriez-vous vous décrire en quelques mots ?

J'ai obtenu mon Diplôme d'Etat de Docteur en Chirurgie Dentaire en 2011 à l'UFR Odontologie de Rennes. Après trois années d'exercice libéral, j'ai fait le choix de m'orienter vers une carrière hospitalo-universitaire. En parallèle d'un poste d'Assistante Hospitalo-Universitaire au sein de l'UFR de Bordeaux, j'ai effectué mon Master 2 "Biologie Cellulaire, Physiologie, Pathologie" à l'Université de Paris, avant d'effectuer une Thèse de Doctorat d'Université au sein de l'Unité Mixte de Recherche 1026 (BioTis, INSERM-Université de Bordeaux) intitulée "Effet de la prévascularisation organisée par Bioimpression Assistée par Laser sur la régénération osseuse" sous la direction du Pr. Raphaël Devillard. 

- Pourriez-vous nous parler de votre projet « Effet de l’organisation de la pré-vascularisation par LAB in situ sur la régénération osseuse in vivo » soutenu par AAP ? Où en êtes-vous de votre projet et en quoi l'aide du département a pu vous aider à démarrer votre activité ?

Mon projet de recherche vise à étudier l'effet de l'organisation des cellules par Bioimpression Assistée par Laser (LAB) sur la régénération osseuse. Les précédents résultats obtenus dans le cadre de ma Thèse avaient montré que la bioimpression de cellules endothéliales in situ permettait d'augmenter la vascularisation et la régénération osseuse in vivo au niveau de défauts osseux de calvaria chez la souris. Les travaux menés actuellement au sein de l'équipe visent à optimiser cette approche pour obtenir une régénération osseuse ad integrum, via trois axes de recherche : le développement d'un modèle numérique de formation du jet, l'évaluation d'une nouvelle bioencre possédant une composante minérale, et le développement d'un nouvel hydrogel aux propriétés mécaniques optimisées et adaptées au LAB. Les financements obtenus dans le cadre de l'AAP "nouvel entrant" 2020 ont permis de participer au financement de ces nouveaux projets.

Photo LAB-olivia.jpgimpression in situ d'une bioencre minérale et d'une bioencre cellulaire au niveau d'un défaut osseux de calvaria chez la souris  (crédit photo : Nicolas TOUYA, PhD student)

Schéma LAB-olivia.png

représentation schématique de la technologie de bioimpression assistée par laser in vivo et objectifs du projet (crédit photo : Nicolas TOUYA, PhD student)

 

 

 

 

- Une des identités et forces du département STS est l'interdisciplinarité, est-ce que vous pourriez nous en donner quelques exemples  dans votre quotidien de recherche ?

L'avancée de nos travaux est permise grâce à la diversité des profils présents au sein de notre Unité de recherche (scientifiques, enseignants-chercheurs, cliniciens mais également Masters, Doctorants et Post-doctorants) et la diversité de nos compétences. Le projet de recherche décrit ici fait en effet appel à un champ de connaissances et compétences très large allant de la biologie cellulaire, la biologie moléculaire, l'ingénierie tissulaire à la chimie des matériaux, la physique et l'imagerie, avec des perspectives de recherche translationnelle. Des réunions régulières sont organisées au sein de l'Unité, permettant de recueillir des critiques constructives grâce aux domaines d'expertise variés des membres du laboratoire. Par ailleurs, de nombreuses collaborations sont développées continuellement avec d'autres Unités de recherche, permettant un enrichissement mutuel grâce à une complémentarité de compétences.