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Se former au plus près des chercheurs

Interview de Phillipe Barthélémy, directeur de l’Unité ARNA, au sujet du Graduate Program SiTH (Science and Technology for Health)

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- Pouvez-vous présentez votre parcours et vos recherches actuelles ?

J’ai obtenu mon doctorat en chimie en 1993, effectué un stage postdoctoral à l’université Emory puis j’ai été nommé maître de conférences temporaire à l’université d’Avignon et professeur associé dans cette même université en 1996. J’ai travaillé comme professeur associé invité à l’Université de Duke en 2001 puis nommé Professeur des Universités à l’Université de Bordeaux en 2005.

Je suis directeur du Laboratoire ARNA (Acides nucléiques : Régulations naturelles et artificielles) dont les équipes sont localisées sur deux campus : Carreire dans le bâtiment BBS (Bordeaux Biologie Santé) et le bâtiment Pharma et Bordes à l’IECB (Institut Européen de Chimie et de Biologie). Le laboratoire ARNA est une Unité de recherche qui se concentre sur tous les aspects liés aux acides nucléiques, des aspects fondamentaux tels que les mécanismes biologiques qui sous-tendent l’expression génétique jusqu’aux applications thérapeutiques en passant par la chimie des oligonucléotides.

     - Qu’est-ce qui vous a conduit à créer le Graduate Program SiTH ?

Ce qui m’a conduit à créer ce Graduate Program c’est d’abord la motivation de faire une jonction plus intime entre recherche et enseignement, c’est un des objectifs majeurs de ces Graduate programs. Ces programmes permettent une formation par la recherche en amenant les étudiants plus vite dans un laboratoire au contact des chercheurs. C’est une de mes premières motivations. Dans le domaine des technologies pour la santé il y a une accélération du développement des techniques et des innovations et forcément les jeunes générations, dont les étudiants, vont jouer un rôle majeur à court terme. J’apprécie ce format, c’est un des premiers moteurs qui m’ont amené à créer ce Graduate program.

Le deuxième moteur est l’interdisciplinarité et la multidisciplinarité pour servir les technologies pour la santé. Cela aussi est un élément qui apparait un peu difficilement dans nos Universités même si on voit apparaitre des appels d’offre interdisciplinaires mais ici il s’agit de le mettre au cœur de la formation. Cela n’est pas simple à mettre en place, les étudiants sont liés à une école doctorale ou un Master spécifique de chimie, biologie ou pharmacie mais il n’y a rien pour des parcours un peu plus personnalisés avec cet aspect interdisciplinaire. C’est une des raisons pour lesquelles nous avons créé ce Graduate program. Il est encore difficile de mettre en place des parcours interdisciplinaires comme cela.

Nous avons mis en place trois axes principaux. Le premier axe s’intitule « Molécules et Nanosciences pour la santé » pour lequel nous commençons à avoir des étudiants, le deuxième axe est « Médecine régénérative » qui est encore en construction et le troisième axe est « Bioimagerie » sur lequel William Lefrançois, MCU à l’Université de Bordeaux, travaille pour mettre en place un parcours.

Un aspect que nous cherchons à mettre en avant est l’internationalisation. Nous souhaitons attirer d’excellents étudiants à l’international. Nous sommes actuellement dans une campagne de recrutement de PhD student et nous avons eu des candidatures de nombreux pays.

     - Quels sont les liens entre le Graduate Program SiTH et le département STS?

Tous les laboratoires du département STS sont impliqués dans des formations et participent à mettre en place de nouveaux enseignements tel que le parcours COVAN dans le Master de chimie mais également sur des aspects de biophysique dans l’axe « Molécules et Nanosciences pour la santé ». Les laboratoires du département STS sont acteurs dans la formation des étudiants sur des parcours personnalisés par rapport aux recherches.

     - Comment envisagez-vous l'évolution de ce Graduate Program?

Par la pérennisation de certains enseignements, il s’agit d’un continuum entre le Master et le Doctorat. J’aimerai que cela attire d’excellents étudiants d’autres Universités nationales ou étrangères et que l’on ait une monté en puissance de l’attractivité de l’Université de Bordeaux pour accueillir des étudiants de très haut niveaux dans nos laboratoires.