Les membres de STS de nouveau au rendez-vous
- Biophysique et structures des assemblages complexes
- Chimie-biologie, chimie bioinspirée et vectorisation
- Bioingénierie cellulaire et tissulaire
- Imagerie biomédicale
- Physiopathologie et recherche translationnelle
Et ils ont été encore au rendez-vous puisque c'est plus de 130 personnes qui sont venues assister tout au long de la journée aux présentations et participer aux différentes sessions.
Ce succès est d'autant plus remarquable cette année que le Département s'est délocalisé à la faculté de droit, d'économie et de gestion. Si le Bâtiment H accueillant l'événement est bien connu des juristes, des politistes et des économistes, il est de fait moins fréquenté par les biologistes, chimistes et physiciens qui, pour certains, ont pu éprouver quelques difficultés à le trouver ! Finalement, tout le monde est parvenu à se frayer un chemin jusqu'à l'amphithéâtre Asselain, dernier né des amphithéâtres du campus Montesquieu. Un bel écrin pour une belle journée !
Marque de la vitalité de la communauté : la richesse des projets de recherche menés en son sein, la qualité scientifique des travaux des jeunes chercheurs du Département, ou encore le nombre de posters proposés encore cette année (23) qui manifestent l'interdisciplinarité et l'innovation des recherches bordelaises en sciences et technologies pour la santé.
Les Nanomatériaux et l'IRM bas champ à l'honneur
La journée scientifique de STS est aussi l'occasion d'entendre des conférenciers extérieurs spécialisés sur l'un des axes de recherche structurants du Département et d'ainsi nourrir les travaux et les discussions de la communauté.
Cette année, ce sont les nanomatériaux et l'IRM à bas et ultra-bas champs qui ont été mis à l'honneur avec les conférences du Pr. Nicolas Bertrand, chercheur à l'université de Laval au Québec et du Pr. Joshua Harper, chercheur à l'université Comunera au Paraguay.
Nicolas Bertrand comme Joshua Harper sont accueillis en mobilité à Bordeaux respectivement au laboratoire ARNA et au CRMSB. Leur présence témoigne de l'ouverture à l'international du Département et de ses membres qui ont à coeur de créer et de renforcer des partenariats internationaux sur des recherches novatrices et prometteuses.
Pharmacien de formation, le Dr Nicolas Bertrand est professeur adjoint à l'École des études pharmaceutiques de l'Université Laval. Il est également chercheur au Département d'endocrinologie et de néphrologie du Centre de recherche du CHU de Québec.
Ses recherches en nanomédecine portent sur la potentialisation de l'efficacité des molécules thérapeutiques grâce aux nanotechnologies.
Il est rédacteur en chef de l'European Journal of Pharmaceutics and Biopharmaceutics et directeur du pôle stratégique Biopharmacie et pharmacométrie du Réseau québécois de recherche sur les médicaments.
Il est membre associé de l'Institut des nutraceutiques et des aliments fonctionnels (INAF) et du Centre de recherche sur les matériaux avancés (CERMA)
Des projets de recherche mis en lumière
Projets STS internes 2024, un soutien aux travaux interdisciplinaires, innovants et collaboratifs
Cette année, ce sont les lauréat.es de l'AAP STS interne 2024 qui ont pu présenter leurs travaux.
Tout d'abord, Fabien Kawecki, chercheur Inserm à BioTis, a détaillé les premiers résultats du projet qu'il mène en collaboration avec François Roubertie, chirurgien cardiaque à l'IHU Liryc spécialisé en pédiatrie. Leurs travaux ont pour but de développer un conduit biologique innovant à partir de Matrice Extracellulaire Assemblée par des Cellules (MAC) non modifiée chimiquement pour des patients nés avec un coeur univentriculaire. Les conduits traditionnels, fabriqués à partir de matériaux synthétiques ou biologiques d’origine animale traités chimiquement, outre le fait qu'il ne peuvent suivre la croissance des enfants, génèrent des réactions inflammatoires et des complications thromboemboliques que le dispositif développé par les chercheurs pourraient éviter.
Fabien Kawecki (BioTis), Sébastien Campagne (ARNA) et Birgit Habenstein (CBMN) présentent leurs projets respectifs, Crédits photos : Ludivine Ferey et Clémence Faure
Focus ERC Starting Grant et bourse BPI, l'excellence scientifiques des membres du Département récompensée
Grâce au secours d'un vidéo-projecteur de fortune, Elodie Parzy, chercheuse au CRSMSB, n'a pas eu à manier le feutre velleda pour nous parler du projet lauréat d'une bourse de la Banque Publique d'Investissement (BPI) auquel elle participe. Son ambition est de construire un IRM ultra-bas champ en collaboration avec la start-up Chipiron. Léger, peu coûteux et ouvert pour le corps entier, cet IRM pourra parallèlement fournir des images de qualité en dépit de son moindre champ magnétique. Ce projet s'inscrit dans le mouvement récent de développement des IRM à bas et ultra-bas champs qui permettraient à la fois de révolutionner la prévention notamment en matière d'AVC - les appareils sont mobiles - de permettre à des pays et des structures médicales faiblement dotés en IRM pour des raisons économiques, de pouvoir bénéficier de cette technologie - les appareils sont deux fois voire trois fois moins onéreux que les IRM 1T, 2T ou 3T - mais aussi d'inscrire l'imagerie dans une démarche plus durable - les appareils ont moins besoin d'eau et d'électricité pour fonctionner.
Une table-ronde "Valorisation des projets académiques"
Comme en 2024, une partie de l'après-midi a été dédiée à l'organisation d'une table ronde axée cette année sur la valorisation des résultats de la recherche.
Qu'est-ce qui fait, qu'en tant que chercheur, on souhaite se lancer dans la création d'une start-up ? Quelles sont les motivations qui sont à l'origine de cette démarche ? Quels obstacles doit-on surmonter ? Quels dispositifs d'accompagnement dans cette volonté de valorisation ? Quels conseils donner aux aspirants chercheurs-entrepreneurs ? C'est à l'ensemble de ces questions que Nicolas Babault, CEO d'IASO, Marie-Christine Durrieu, chercheuse Inserm au CBMN, Agathe Bedoux, doctorante à BioTis et Justine Couvez, étudiante en thèse à l'ISM et membre du RRI IMPACT, ont répondu. Côté service support, Lorena Delgado-Zabalza, chargée d'innovation en santé de la #DIESE et Parthiban Periyasamy, en charge du programme SPARK Bordeaux, ont complété et précisé les moyens mis à la disposition des scientifiques et des étudiants, ainsi que les personnes ressources pouvant être sollicitées pour les aider à monter leur start-up et les guider dans la valorisation de leurs résultats académiques. Ils ont également insisté sur l'importance sociétale de ces démarches et sur la volonté forte de l'université de Bordeaux et de ses partenaires de fournir aide et conseils dans cette valorisation de l'innovation scientifique qui peut parfois être difficile et désorientant quand on vient de l'académique.
Table-ronde "Valorisation des résultats académiques", Crédits photos : Ludivine ferey et Clémence Faure
Les échanges animés par Jeanne Leblond Chain (ARNA) se sont ouverts sur l'expérience de Nicolas Babault qui a raconté le processus de création d'IASO. Cette start-up, créée officiellement en février 2025 en partenariat avec Philippe Barthélémy, chercheur Inserm, et le laboratoire ARNA, développe des molécules à base d'oligonucléotides d'intérêt thérapeutique et fournit diagnostique et biomatériel. Elle a vocation également à fournir service et conseils aux entreprises et aux laboratoires de recherche en santé humaine et animale et à promouvoir des essais cliniques.
Marie-Christine Durrieu a, quant à elle, créé sa première start-up en avril 2022 à Barcelone. Celle-ci se concentre sur le développement d'un nouveau système de diagnostic précoce de pathologies en immobilisant un complexe polymétallique sur des microplaques utilisées en laboratoire d'analyse médicale. La chercheuse, en pleine démarche pour tenter de monter une nouvelle entreprise, a insisté sur la persévérance qu'il faut avoir pour aller jusqu'au bout de ce processus. Reste que si le découragement peut parfois l'assaillir, elle a voulu aussi appuyer sur l'aventure humaine, les rencontres et les soutiens qu'elle a pu trouver autant au sein de son laboratoire que des professionnels de la valorisation qui l'accompagnent dans ce parcours.
Justine Couvez, lauréate 2024 du prix "Mature your PhD" pour son travail sur les nanovecteurs pour la libération d'actifs thérapeutiques activée par la température et la lumière et le suivi par IRM, a souhaité parler des avantages qu'avait eu pour elle ce prix.
En particulier, la rencontre de cliniciens et l'accès à des formations lui ont permis de faire un premier pas sur le chemin du transfert de ses travaux vers l'industrie.
Mature your PhD et Ubee Lab
Mettre en avant et soutenir les jeunes chercheur.es et les ingénieur.es du département
La journée scientifique c'est, en outre, la possibilité donnée aux jeunes chercheurs et ingénieurs du département de faire connaître et de partager leurs travaux à l'ensemble de la communauté via des présentations orales, des flash communications et des posters.
Session Posters 2025 dans la travée C du campus Montesquieu à Pessac, Crédits photo : Clémence Faure
4 présentations orales de qualité
Léa Gellée, Dorian Chapeau, Léonie Beaupère et Kristell Mimoun lors des des sessions présentations orales, crédits photos : Ludivine Ferey
Lors de la troisième session consacrée aux présentations orales, Léonie Beaupère, doctorante en co-tutelle au CBMN et à l'IBGC, a, quant à elle, exposé ses travaux sur le développement de cellules artificielles bioénergétiques à base de mitochodries encapsulées dans des microcompartiments. Enfin, Kristell Mimoun, en thèse à l'IHU liryc au sein de l'équipe physiopathologie, a parlé de ses recherches visant à comprendre le rôle du système de conduction ventriculaire dans la mort subite cardiaque.
Flash présentations et posters : belles images, beaux travaux
Les jeunes chercheurs et ingénieurs ont eu aussi la possibilité de faire découvrir leurs travaux par le biais de Flash présentations de 5 minutes. Ces exposés succints étaient complétés par des posters que les participant.es ont pu visiter pour aller plus loin dans leur découverte des recherches des chercheurs du département.
Ils ont pu ainsi échanger plus avant avec Sandy Al Bardawil, Flavie Gaudin et Viet-Ha Phan du laboratoire ARNA ; Adeline Coeugnet, Valentin Saunier, Soumaïla Cissé, Anagha Kallisseri Parambil, Rosario Daniela Moreno Mora et Frank Nguetsop du CBMN, Matthieu Douard, du CRCTB ; Mathilde Demorise de l'IHU Liryc ; Fanny Munsch de la plateforme IBIO ; ainsi qu'avec Joyce Pokong Touyam et Nino Avetikovi du CRMSB.
Mais il était possible de discuter avec bien d'autres exposants et exposantes du Département puisque ce sont 23 posters qui étaient affichés dans la travée C du campus Montesquieu.
VBHI, un nouvel IHU bordelais axé autour de la santé vasculaire cérébrale
La journée STS est aussi l'opportunité pour différents programmes et structures extérieures au Département de venir présenter des projets qui pourraient intéresser la communauté.
Cette année c'est l'IHU VBHI par la voix de son directeur par interim, le professeur Igor Sibon, neurologue à l'INCIA qui s'est prêté à l'exercice.
L’institut VBHI a été labélisé en 2023 dans le cadre du programme France 2030 pour la création d’Instituts Hospitalo-Universitaires (IHU) de rang international. Son programme de développement a été sélectionné par un jury international pour son impact à la fois pour l’amélioration de la prévention et de la prise en charge des patients, des populations, pour l’industrie par le transfert technologique, ainsi que pour accompagner la conception de nouvelles politiques publiques destinées à réduire des inégalités. À travers cette évaluation, c’est l’expertise du pôle hospitalo-universitaire bordelais pour relever le défi de la prévention des maladies neurovasculaires qui a été reconnue.
Le Pr. Igor Sibon, neurologue à l'INCIA et directeur par interim de VBHI, Crédits photos : Clémence Faure
Et pour terminer, la remise des prix STS !
Comme chaque année, le département a remis ses traditionnels prix : meilleure présentation, meilleure flash communication et meilleur poster.
Et pour cette 7e édition, le département a eu une belle équipe de lauréates !
- Prix de la meilleure communication orale : Kristell Mimoun (IHU Liryc)
- Prix de la meilleure flash présentation : Mathilde Demorise (IHU Liryc)
- Prix du meilleur poster : Lindita Lari (ARNA)