Pour la sixième année consécutive, le Département a tenu sa journée scientifique annuelle.
Pic d'audience pour cette 6e édition : plus de 150 personnes sont venues assister aux conférences et sessions ainsi que partager un moment de convivialité où les membres de STS ont pu découvrir les nouveaux travaux menés au sein des 5 unités du département.
Une innovation cette année : la table ronde "Financements européens de la recherche - focus nouveaux entrant.es" a permis aux participant.es d'intéragir avec le Service Suivi et Montage de Projets (SMSP) de l'université de Bordeaux.
La journée s'est achevée sur la remise des prix STS.
Une communauté dynamique
Cette 6e édition, organisée au Domaine du Haut-Carré à Talence, a eu pour vocation, comme les années précédentes, de rassembler la communauté STS.
Cela a été ainsi l'occasion pour les personnels de recherche de se rencontrer et d'échanger autour des 5 axes scientifiques qui structurent le département :
- Biophysique et structures des assemblages complexes
- Chimie-biologie, chimie bioinspirée et vectorisation
- Bioingénierie cellulaire et tissulaire
- Imagerie biomédicale
- Physiopathologie et recherche translationnelle
Preuve du dynamisme de STS, ses membres ont été au rendez-vous ! Plus de 150 personnes sont venues assister aux présentations et participer aux différentes sessions : une des plus fortes audiences depuis le lancement de ces journées scientifiques annuelles.
Autres marques de la vitalité de la communauté, la richesse des projets de recherche menés en son sein, la qualité scientifique des travaux des jeunes entrant.es du département qui ont accepté de se prêter au jeu de la table-ronde pour débattre des défis attenants au financement de la recherche ; ou encore le nombre de posters proposés cette année (29) qui témoignent de l'interdisciplinarité et de l'innovation des recherches bordelaises en sciences et technologies pour la santé.
2024, l'axe Physiopathologie à l'honneur
La journée scientifique de STS est aussi l'occasion d'entendre des conférenciers extérieurs spécialisés sur l'un des axes de recherche structurants du département et d'ainsi nourrir les travaux et les discussions de la communauté.
Cette année, c'est l'axe Physiopathologie qui a été mis à l'honneur avec la conférence du Dr. Thomas Grutter, chercheur à l'université de Strasbourg.
Thomas Grutter, est directeur de recherche au CNRS et directeur du Laboratoire de Chémo-Biologie Synthétique & Thérapeutique depuis janvier 2024.
Après avoir étudié la chimie et la biologie à l’université Louis Pasteur de Strasbourg dans les années 90, il a obtenu un doctorat en chimie bioorganique sous la direction du professeur Maurice Goeldner en 2000. Il s’est ensuite orienté pendant son stage postdoctoral vers l’étude structure-fonction de récepteurs canaux impliqués dans la communication neuronale, dans le laboratoire du professeur Jean-Pierre Changeux à l’Institut Pasteur à Paris. Il a rejoint le CNRS en 2003 dans ce même laboratoire et a obtenu son habilitation à diriger des recherches (HDR) en 2007.
La même année, Thomas Grutter retourne à Strasbourg pour créer sa propre équipe de recherche à la Faculté de Pharmacie à Illkirch, dont la thématique est centrée sur les aspects biophysiques et moléculaires des canaux ioniques et des récepteurs canaux (récepteurs P2X et canaux Piezo) en utilisant les outils de la chémobiologie.
Il a formé depuis plus d’une dizaine de doctorant.es et postdoctorant.es et ses publications comprennent notamment son travail pionnier sur le développement des premiers récepteurs P2X activés par la lumière, publié dans PNAS en 2013, et plus récemment sur les canaux Piezo, publié dans Nature Communications en 2023, ainsi que sur les aspects biophysiques du mécanisme d’ouverture et de perméation ionique des récepteurs P2X (PNAS 2011 ; EMBO J. 2012, eLife 2016 ; PNAS 2017).
Sa présentation intitulée “PIEZO channels: Thriving under pressure and now activated by light” avait pour objectif de montrer comment la similarité structurelle entre les canaux PIEZO et les récepteurs P2X a inspiré la conception des premiers canaux PIEZO à lumière, en s'appuyant sur l'expérience antérieure dans l'attribution d'une sensibilité à la lumière aux récepteurs P2X à l'aide de photoswitchs chimiques.
Des projets de recherche mis en lumière
Au cours de cette journée sept sessions réparties sur la journée ont permis aux porteur.ses de projets en cours au sein de STS d'exposer les avancées de leurs recherches.
Projets STS internes 2023, des collaborations fructueuses
Cette année, ce sont les lauréat.es de l'AAP STS interne 2023 qui ont pu présenter leurs travaux. Tout d'abord, Laëtitia Varajao, doctorante au sein du projet porté par Sébastien Campagne (ARNA) et Christel Dolain (CBMN), a explicité leurs premiers résultats sur les proto-oncogènes c-Jun et c-Fos, gènes qui jouent un rôle important dans le développement du cancer. Mina Medojevic a ensuite parlé des recherches qu'elles mènent avec Olivia Kerouredan (BioTis) et Emeline Ribot (CRMSB) sur le développement d'une nouvelle stratégie d'imagerie basée sur l'IRM visant à retracer l'organisation des cellules, la vascularisation et la maturation des tissus avec une haute résolution dans des constructions multicouches biofabriquées.
Focus ERC proof of concept, France 2030 et Atip Avenir, de beaux succès scientifiques
Sébastien Salles qui vient tout juste d'intégrer le CRMSB en tant que chargé de recherche CNRS, est venu parler des travaux qu'il a pu effectuer grâce à l'Atip-Avenir obtenu en 2021 alors qu'il était post-doctorant au Laboratoire d'Imagerie Biomédicale (Sorbonne Université). Ce soutien de 3 ans lui a permis de former une équipe pour initier son projet sur la caractérisation de la propagation des ondes mécaniques naturelles par l'imagerie ultrasonores 3D pour une meilleure détection et un meilleur suivi de l'atteinte pariétale cardiaque et vasculaire. Ce programme financé par le CNRS et l'Inserm a pour objectif d'aider de jeunes chercheur.es en biologie à devenir autonomes.
Nicolas L'heureux (BioTis), lauréat ERC proof of concept 2024 pour le projet "SUITEX : A completely biological and human tissue-engineered sling produced from Cell-Assembled extracellular”, a présenté ensuite les travaux menés par son équipe sur le traitement de l'incontinence urinaire d'effort ("Stress Urinary Incontinence - SUI"). La bourse POC a vocation à leur permettre de combler le fossé entre les découvertes issues de leur recherche exploratoire et l'application pratique des résultats.
Enfin, Philippe Barthélémy (ARNA), a décrit le projet PickASO, lauréat 2024 d'un financement France 2030 “Innovations en biothérapies et bioproduction”. En partenariat avec la société biopharmaceutique Theranexus et le fabricant de principes actifs pour les médicaments Diverchim, il bénéficie d’un financement de 4,7 millions d’euros de l’État afin de développer une thérapie innovante d’activation de l'autophagie via la conception d'un médicament ciblant le TFEB, protéine régulatrice de l'autophagie.
Projets SPARK, des recherches translationnelles de pointe
Parmi les huit lauréat.es distingués cette année par le programme SPARK bordeaux, deux sont des membres du département !
Anne-Karine Bouzier Sore (CRMSB) et Raphael Devillard (BioTis) ont accepté de venir expliciter les travaux financés par SPARK et de faire ainsi connaître ce programme dont le but est de soutenir les étudiant.es, chercheur.es et clinicien.nes porteurs d’un projet de recherche translationnelle innovant dans le domaine de la santé.
Au-delà du soutien financier, le programme SPARK Bordeaux offre un mentorat sur mesure, permettant aux chercheurs de transformer leurs découvertes en solutions cliniques concrètes. Les lauréats bénéficient ainsi de conseils de la part d’experts industriels locaux et internationaux. Ils sont également guidés lors des étapes cruciales du développement de produits, des essais cliniques à la commercialisation.
Anne-Karine Bouzier-Sore conduit dans ce cadre un essai clinique sur le repositionnement d'une molécule pour l’hypoxie ischémique encéphalopathique néonatale tandis que Raphael Devillard traite la perte auditive par administration assistée de médicaments par laser (thérapie génique cochléaire).
RIE 2023, l'interdisciplinarité moteur des avancées scientifiques
La journée du département a été également l'occasion de mettre en avant les jeunes chercheurs recrutés dans le cadre du programme Recherche Interdisciplinaire et Exploratoire 2023 de l'université de Bordeaux.
Ainsi, Rémi Verguin, jeune doctorant encadré par Matthieux Raoux (CBMN) et Damien Thuau (IMS), lauréats RIE pour le projet MicroOrgaChip, travaille sur le traitement du diabète.
Plus spécifiquement, il cherche à décoder en temps réel des interactions fonctionnelles entre les îlots pancréatiques et les muscles à l'aide de dispositifs microphysiologiques microfluidiques multiorganes-sur-puce.
Pour en savoir plus sur les lauréats RIE du départements et les dispositifs de soutien à l'interdisciplinarité mis en place par l'université de Bordeaux, vous pouvez vous référer à l'une des pages ci-dessous.
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Une table ronde "Financements européens de la recherche - focus nouveaux entrant.es"
Cette 6e édition a été l'opportunité d'innover dans le format de la journée puisqu'une partie de l'après-midi a été dédiée à l'organisation d'une table ronde axée sur les financements européens à destination des jeunes chercheur.es nouvellement recrutés.
Après un premier tour de table destiné à faire connaître les nouveaux entrant.es 2023 et 2024 du département ainsi que leurs recherches, Marie-Lise Jobin (CBMN) Sarah Courtois (CRMSB), Sébastien Salles (CRMSB), Clémentine Aubry (ARNA) et Florian Alonso (BioTis) ont pu écouter la présentation sur les différents dispositifs européens de soutien à la recherche d'Alice Récalde, en charge du secteur SVS au sein du Service Suivi et Montage de Projets de l'université. Elle a également pu rappeler le rôle de son service dans l'accompagnement au montage de projets européens et leur suivi mais aussi dans l'identification des opportunités de financement européens les plus à même de convenir aux parcours et aux travaux des chercheur.es.
S'en est suivie une série d'échanges animée par Jeanne Leblond Chain (ARNA) axée sur les expériences de montage de projet des jeunes chercheur.es, sur les difficultés rencontrées, sur leurs envies mais aussi sur leurs questionnements et leur appréhension à se lancer dans l'obtention de bourses prestigieuses qui peuvent paraître, de prime abord, inaccessibles. La salle a également pu poser ses questions ainsi que partager ses conseils et remarques.
Si vous souhaitez en savoir plus sur les dispositifs de financement européens ou être accompagné dans le montage d'un projet européen, vous pouvez contacter le bureau Europe du service Suivi et Montage de projet et en son sein Alice Récalde - alice.recalde@u-bordeaux.fr
Mettre en avant et soutenir les jeunes chercheur.es et les ingénieur.es du département
La journée scientifique c'est enfin la possibilité donnée aux jeunes chercheur.es et ingénieur.es du département de faire connaître et de partager leurs travaux à l'ensemble de la communauté via des présentations orales, des flash communications et des posters.
4 présentations orales de qualité
La journée STS donne l'occasion aux ingénieur.es et jeunes chercheur.es de présenter leurs travaux à la communauté via des communications orales.
Cette année ce sont trois ingénieures de recherche et une doctorante qui se sont essayées à l'exercice.
Tout d'abord Dounia El Hamrani, ingénieure de recherche à l'IHU Liryc au sein de l'équipe Imagerie, nous a parlé de ses recherches sur l'IRM améliorée basée sur le manganèse pour guider les procédures thérapeutiques basées sur les cathéters puis Mélanie Moreau, ingénieure de recherche à Bordeaux Proteome (CBMN) a présenté son travail sur l'analyse des échantillons biologiques dans le cancer du pancréas humain.
Lors de la seconde session consacrée aux présentations orales, Manon Desclides, ingénieure de recherche également à l'IHU Liryc au sein de l'équipe Imagerie, a, quant à elle, exposé ses travaux sur la régulation automatique de la température volumétrique pendant la thermothérapie laser in vivo guidée par IRM avec plusieurs lasers. Enfin, Melissa Kosovari, doctorante en 3e année au CBMN a parlé de ses recherches visant à améliorer l'adhésion cellulaire pour favoriser l'ostéointégration des implants.
Flash présentations et posters : belles images, beaux travaux
Les jeunes ont eu aussi la possibilité de faire découvrir leurs travaux par le biais de Flash présentations de 5 minutes. Ces exposés succints étaient complétés par des posters que les participant.es ont pu visiter pour aller plus loin dans leur découverte des recherches des chercheur.es du département.
Ils ont pu ainsi échanger plus avant avec Diane Potart et Rawen Smirani de BioTis ; Carine Assaf, Ramzi Chellali et Artem Zibarov du CBMN, Cléo Chidaine, Anielle Villeronce et Henri Barry de ARNA ; ainsi qu'avec Pierre Goudeneche et Fanny Dabrin du CRMSB.
Mais il était possible d'échanger avec bien d'autres exposant.es du département puisque c'est 29 posters qui étaient affichés dans le cloître du domaine du Haut-Carré.
Et pour terminer, la remise des prix STS !
Comme chaque année, le département a remis ses traditionnels prix : meilleure présentation, meilleure flash communication, meilleur poster et, pour la seconde année consécutive, le prix de la meilleure participation aux posters !
Et pour cette 6e édition, le département a eu une belle équipe de lauréat.es !
- Prix de la meilleure communication orale : Melissa Kosovari (CBMN)
- Prix de la meilleure flash présentation : Artem Zibarov (CBMN)
- Prix des meilleurs posters : Diane Potart (BioTis)
- Prix de la meilleure participation aux posters : Valentine Michel (CRMSB)
Cette journée a été organisée par le Groupe de Travail "Animation" du Département Sciences et Technologies pour la Santé : Clémence Faure, Ludivine Ferey, Jeanne Leblond Chain,Elise Maurat, Alexandra Prévot, Jean-François Quignard et Katharina Raasch.
Crédits photos et illustrations : Ludivine Ferey et Clémence Faure